jeudi 12 juin 2008

Le sentier des pastelliers


A la limite du Lauragais et de l’Ariège, au printemps 1912, François Donadieu, quadragénaire célibataire, jovial et bon vivant, fait la rencontre fortuite de Charles Van Dyck, un riche industriel du Nord, propriétaire d’une filature textile, qui a pris le chemin de Saint Jacques de Compostelle dans l’espoir d’avoir un héritier… Toutefois, ce pieux voyage ne lui fait pas perdre de vue ses affaires : fabricant du drap d’uniforme pour l’armée, il est persuadé de l’imminence du conflit avec l’Allemagne et craint de voir ses sources d’approvisionnement perturbées par le conflit. Van Dick a conçu le projet un peu fou de relancer dans le Sud-Ouest la culture oubliée du pastel qui fit la fortune de la région jusqu’au XVIème siècle pour alimenter ses usines en colorants en toute sécurité. Ayant bientôt fait l’acquisition de la terre des Cassou, une ferme abandonnée, nichée à flanc de coteau sur la commune de Mazère, il y installe un couple de jeunes journaliers agricoles, les Verbeck, pour réaliser son curieux dessein.

Conscient de la chance d’échapper ainsi au destin tracé du salariat de l’époque, fort de la sympathie bonne enfant de François, Victor et Madeleine Verbeck se mettent au travail courageusement pour semer au printemps le pastel mythique. Mais très rapidement, le jeune couple se heurte à l’opposition des Marty, riches propriétaires fonciers qui ne songent qu’à les chasser des leurs. Tandis que les collines du Bas-Lauragais se couvrent de l’or du pastel, sur lequel plane l’ombre de leurs crimes antérieurs, l’annonce de la déclaration de guerre, en août 1914, vient bouleverser le destin des uns et des autres…

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